Avec la génération Z qui fait son entrée dans le monde du travail, de nombreuses normes ont été bouleversées, laissant place à un cadre professionnel plus indulgent. Cependant, des techniques de management abusif persistent encore et influencent l’environnement général de l’entreprise. Le micro management, cette technique de gestion basée sur une surveillance et un contrôle excessif de la part des managers pose une problématique majeure et peut influencer négativement sur la productivité des collaborateurs. Face à cela, de nombreuses solutions permettent de rectifier le tir et de permettre aux managers et aux employés de travailler en totale harmonie.
Qu’est-ce que le micro management ? Quelles sont ses principales causes et comment peut-il conduire à la perte de motivation de la part des employés ?
Dans cet article, nous reviendrons sur la définition du micro management afin de mieux comprendre ses raisons, les conséquences qui en découlent et les solutions pouvant être mises en place pour l’appréhender.
Qu’est-ce que le micro management ?
Le micro management ou micro gestion est une méthode de gestion basée sur une surveillance continue et à une difficulté à déléguer des tâches aux collaborateurs. Elle est souvent effectuée par des managers sous pression qui ont du mal à laisser une marge de manœuvre à leurs équipes. Le micro manager est un expert pointilleux qui accorde une attention particulière au détail.
Considéré comme l’archétype du petit chef, le micro manager est souvent rattaché à son +1 et agit pour protéger ses arrières. Son comportement consiste à surveiller les moindres faits et gestes de ses collaborateurs jusqu’à créer un sentiment de malaise et de frustration.
En somme, le micro manager est le chef totalitaire qui n’accepte aucune vision différentes de la sienne.
Comment reconnaître un micro manager ?
Exerçant un contrôle total sur les activités de son équipe, le micro manager est là pour épier les moindre faits et gestes de ses collaborateurs. Pour reconnaître un micro manager, certains signe ne trompent pas, parmi lesquels :
- Contrôle excessif : Le micro manager veut tout surveiller. Il demande à être informé de chaque détail et ne fait pas confiance à son équipe lorsqu’il s’agit de prendre des décisions.
- Des difficultés à déléguer des tâches : Le micro manager préfère tout gérer lui-même plutôt que de confier des tâches aux autres. Ce comportement émane d’une peur de ne pas bien faire les choses
- Validation constante requise : Le micro manager est souvent présent pour valider chaque étape du projet. Ce qui peut ralentir le travail et créer de la frustration de la part des employés
- Le besoin de corriger chaque moindre détail : Il s’attarde sur des détails ou des aspects insignifiants plutôt que de se concentrer sur la vision globale du travail
- Réunions répétitives : il impose un suivi excessif avec des réunions fréquentes et des rapports détaillés, souvent sans réelle nécessité.
- Absence de confiance : il ne fait pas confiance aux compétences de son équipe et préfère tout vérifier lui-même plutôt que de laisser les employés prendre des initiatives.
Quelles sont les conséquences du micro management ?
Le micro management a des conséquences tant sur les employés que sur l’entreprise de manière générale.
En ce qui concerne les collaborateurs, le micro management peut créer de la frustration entre les différentes équipes. Être constamment surveillé et contrôlé génère du stress et un sentiment d’étouffement.
La surveillance continue peut également influencer négativement sur la créativité des équipes. En effet, ne pas avoir d’autonomie enlève tout sentiment de responsabilité et d’implication dans le travail. De plus, quand chaque action est remise en question, les employés doutent de leurs compétences. Cela implique une baisse de motivation de la part des équipes. Face à un climat pesant et toxique, les employés finissent par chercher un meilleur environnement de travail ailleurs.
Au niveau de l’entreprise, le contrôle excessif ralentit l’exécution des tâches et multiplie les processus inutiles. Il peut également engendrer un climat de travail pesant. La pression et le manque de confiance peuvent générer des tensions et des conflits internes. De plus, une culture où tout est dicté par un seul individu empêche l’émergence de nouvelles idées. Enfin, entre le turnover, la baisse de motivation et l’inefficacité, l’entreprise finit par perdre en rentabilité.
En résumé, le micro-management nuit autant aux employés qu’à la performance globale de l’entreprise. Un bon leadership repose sur la confiance et la délégation, et non sur un contrôle excessif.
Comment solutionner un management abusif ?
Pour arrêter le micro-management et adopter le macro management, il est essentiel de changer d’approche et d’adopter un leadership basé sur la confiance et l’autonomie. De prime abord, il est important d’avoir une prise de conscience et d’ accepter que les employés sont compétents et capables de gérer leurs tâches sans surveillance excessive. La délégation est donc primordiale. En effet, il faut assigner des responsabilités claires avec des objectifs précis, tout en laissant de la liberté sur la manière d’y parvenir. D’un autre côté, il est plus judicieux de se concentrer sur les résultats plutôt que sur les moindres détails du processus. Plutôt que d’exiger des validations constantes, il vaut mieux organiser des points de suivi réguliers et constructifs, sans tomber dans un excès de réunions. De plus, encourager la communication ouverte permet aux employés de poser des questions et de demander du soutien en cas de besoin, plutôt que de subir une surveillance constante. Un bon manager doit également apprendre à lâcher prise et à accepter que des erreurs peuvent arriver, car elles sont souvent une source d’apprentissEnfin, il peut être utile de recueillir des retours de l’équipe sur le style de management et d’ajuster son approche en fonction des besoins.