Internet tel qu’on le connaît aujourd’hui ne représente qu’une infime partie de l’iceberg. Il existe une face cachée que personne ne soupçonne et dont l’accès reste pour certains un véritable mystère. Le dark web est un lieu controversé qui abrite énormément d’activités illicites et immorales.
Par définition, les darknets sont des réseaux anonymisés dont l’accès est restreint à quelques moteurs de recherche spécifiques. Si ce web secret a été créé dans une perspective totalement légale, il abrite aujourd’hui les plus grands trafiquants et criminels, toujours protégés des serveurs identifiés et des forces spécialisées de la cybercriminalité.
Dans cet article, nous mettrons à plat toutes les définitions concernant le dark web ainsi que les clichés et controverses qui tournent autour des profondeurs du net.
Les prémices du dark net
Le darknet a vu le jour durant les années 1970 et a eu pour objectif de désigner les réseaux d’internet isolés d’ARPANET (Internet d’aujourd’hui). Il s’agit de réseaux superposés accessibles de manière anonyme et tenus hors de vue des moteurs de recherches classiques. Si l’objectif du dark web est aujourd’hui axé sur des activités illégales, il était autrefois utilisé à des fins militaires afin de permettre aux agents américains de communiquer en toute sécurité. Encore à ce jour, certaines personnes persécutées et dissidents politiques accèdent au dark web afin de contourner la censure gouvernementale et de protéger leurs libertés individuelles (orientation sexuelle, idéologies politiques, courants religieux).
Comment accéder au dark web ?
L’accès aux sites cachés du net est aujourd’hui possible depuis n’importe quel ordinateur moyennant un navigateur informatique superposé et décentralisé. Oubliez Mozilla Firefox, Google Chrome, Safari et les navigateurs classiques. Le browser le plus connu du dark web est sans conteste le Tor Browser (The Onion Router), un réseau internet garantissant l’anonymat de ses utilisateurs et le cryptage de leurs adresses IP. Mais avant de télécharger ce navigateur privé, il est recommandé d’utiliser un VPN pour vous protéger au mieux des pirates.
Maintenant que vous avez accédé au dark web, vous pouvez démarrer votre navigation. Vous pouvez vous faire aider par Hidden Wiki, un annuaire recensant différentes pages du dark web, il s’agit même de l’équivalent de Wikipédia. Nous vous rappelons que tous les sites et fichiers recensés sur le dark net ne sont pas légaux, il est ainsi important de faire attention aux malwares et logiciels malveillants.
Le dark web et le deep web : quelles différences ?
Avec tous les termes associés au dark web, il est parfois facile de se perdre. Entre le dark web, le darknet et le deep web, les différences sont parfois inconnues.
Par définition, le deep web représente l’ensemble des pages non indexées, mais dont l’accès est possible grâce aux moteurs de recherche et aux navigateurs classiques (Google, Yahoo, etc.). Dans le deep web, on peut avoir accès aux sites gouvernementaux, aux rapports scientifiques ou à des bases de données académiques.
Ce deep web abrite dans sa base de données, le dark web. Il s’agit d’une infime partie du deep web et comptabilise différents sites non indexés par les moteurs de recherche classiques. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le dark web n’est pas uniquement le lieu de prédilection des cybercriminels et des tortionnaires, il s’agit d’un réseau privé permettant une navigation anonyme et non censurée.
En résumé, si le dark web est utilisé à bon escient, il permet à de nombreuses personnes persécutées de communiquer de manière sécurisée.
Que trouve-t-on dans le dark web ?
L’avènement massif du web clandestin et sa démocratisation auprès du grand public et de la culture de masse a nettement contribué à sa popularisation auprès des jeunes. Mais s’il est souvent sujet à débats de la part de journalistes et spécialistes en sécurité informatique, c’est parce qu’il recense à ce jour un nombre infini de crimes et d’actes illicites. Ce côté macabre et illégal du web caché attise la curiosité de beaucoup de personnes, notamment des adolescents qui seront facilement la cible parfaite de cybercriminels. Entre trafic de drogue, vente de marchandises illégales (armes) jusqu’à des contenus vidéographiques extrêmes, le dark web n’a visiblement aucune limite.
Parmi les marchandises les plus recensées sur le web, on retrouve principalement des bases de données, des faux passeports, des papiers d’identités falsifiés, des portefeuilles de crypto-monnaies, des virus et des malwares.
En ce qui concerne les contenus à caractère sexuel ou terroristes, ceux-là ne sont accessibles que dans les profondeurs du dark web. Cette partie sombre et lugubre d’internet compte un tiers de contenus extrêmes (pédopornographies, agressions sexuelles, exploitation animale etc.). D’un autre côté, on peut retrouver un catalogue proposant la vente de drogues, d’armes, d’explosifs et de divers objets louches.
Pour ce qui est du tarif proposé sur le dark web, celui-ci varie en fonction des services et produits mis sur le marché. Vous pouvez commander un faux passeport pour quelques centaines d’euros ou commanditer un meurtre pour 45000 euros.
vos informations personnelles (nom, prénom, adresse) à défaut de vous faire pirater ou de voir vos données divulguées.
Le cadre juridique du dark web
Considéré comme l’espace numérique de cybercriminels, de dissidents et de laissés pour compte, le dark web a soulevé de nombreuses interrogations concernant sa légitimité. Dans cet article, nous mettons le doigt sur la portée légale du dark web.
Comme mentionné plus tôt, il n’est qu’une petite parcelle du deep web. Celui-ci capitalise à ce jour plus de 90 % de l’internet tel qu’on le connaît.
D’un point de vue juridique, la navigation sur le dark web n’est pas illégale en soi. Dans certains cas, elle peut même être recommandée pour protéger l’utilisateur d’un potentiel danger.
C’est à partir du moment que l’utilisation du dark web répond à des fins illégales qu’on parlera alors d’infraction punissable par la loi. Dans le cas d’une transmission frauduleuse de données ou la détention de données illégales, la loi est intransigeante et le crime est passible d’un emprisonnement ferme de 5 ans avec 375.000 euros d’amende. Cela est d’autant plus valable pour le vendeur qui détient, en connaissance de cause, des objets illicites que le client qui commande, en connaissance cause le produit d’un délit.
Le dark web est d’un autre côté une source importante d’informations. Le Responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) a pour obligation de considérer ce terrain vaste tout en tenant compte du respect de la réglementation. D’un point de vue politique, l’enjeu est de créer un canal permettant l’accès aux données illégales par les forces de l’ordre. Le droit pénal concernant la cybercriminalité est toujours en constante évolution. L’arsenal législatif est aujourd’hui doté de diverses ressources de contrôle des contenus pour traquer les activités illicites trouvées sur le dark net.
Les activités et utilisations tantôt légales tantôt criminelles du dark web nous poussent à nous poser la question de la légitimité de la navigation anonyme sur internet. Bien qu’elle ne soit pas optimale, la régulation du web sombre est aujourd’hui régie par de nombreuses méthodes de contrôle des contenus.
Malgré toutes les croyances véhiculées sur le darknet, celui-ci peut être utilisé pour exercer des activités légales ou contenir des informations et des données compromettantes. Dans ce cadre, ce n’est pas le dark net qu’il faut condamner mais les utilisateurs qui, par son biais, ont recours à des actes de torture, des meurtres et de trafic. L’utilisation première du dark web est d’abord la garantie d’une expression libre où les navigateurs, opprimés, peuvent livrer bataille contre la censure gouvernementale.
Pour finir, nous tenons à rappeler que le dark web est un vaste réseau qui échappe à la régulation, il s’agit donc du paradis digital des hackers, il est ainsi nécessaire de redoubler de vigilance afin de s’en protéger.